Les Anniversaires en ISLAM ???

 

Fêter et souhaiter les anniversaires dans l’Islam ?!

 

As-Salâmu ‘alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh. Bisillâhi r-Rahmâni r-Rahîm. Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que le Salut et les Prières d’Allah soient sur le maître des premières et des dernières générations, notre maître et notre Prophète Mouhammad, ainsi que sur sa famille, ses Compagnons, et tous ceux qui suivent leur voie et qui s’accrochent à leur tradition jusqu’au Jour du Jugement Dernier ! Voici un sujet brûlant que beaucoup mais alors beaucoup de musulmans prennent à la légère. Nombreux sont ceux qui n’hésitent pas en plus de fêter l’anniversaire du Messager d’Allah (Sallallahou 3alayhi wa salam) qui rappelons le est une innovation, à fêter et se souhaiter les uns aux autres des « joyeux anniversaires» le jour de leur naissance.

Pourtant chaque musulman doit savoir que dans l’Islam les fêtes que nous fêtons doivent soit avoir une source dans le Coran ou les hadiths authentiques ou bien elles doivent être faites aléatoirement dans l’année sans choisir un jour précis et leurs accorder une importance particulière sinon on tombe la aussi dans l’innovation. Ce n’est pourtant pas le cas, c’est pour cette raison qu’avant de faire une chose il faut toujours savoir si cela est permis ou pas dans l’Islam. De plus l’anniversaire est une invention des non-musulmans et le fait de les imiter dans leurs fêtes et leurs coutumes revient à vouloir leur ressembler, hors il est interdit de les imiter dans l’Islam.

Louange à Allah, et que la paix et la bénédiction soient sur le Messager d’Allah, sur sa famille, ses Compagnons et ceux qui ont suivi sa guidée.

 Il n’y a aucun doute qu’Allah, exalté et Elevé soit-Il, a prescrit deux fêtes pour les musulmans, dans lesquelles ils se rassemblent pour la prière et le rappel. Ces deux fêtes sont la fête de la rupture du jeûne (‘Aïd ul-Fitr) et celle du sacrifice (‘Aïd ul-Adhâ) qui remplacent les fêtes de la période pré-islamique (al-Jâhiliyya). De même, Il a prescrit des fêtes contenant différentes sortes de rappels et d’adoration, comme le jour du vendredi, de ‘Arafât, et les 3 jours suivants la fête du sacrifice (Ayyâm-ut-Tachrîq). Et Allah, exalté et elevé soit-Il, n’a jamais prescrit pour nous la célébration d’anniversaires, ou celle de l’anniversaire du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, ou celle de toute autre personne. Les preuves religieuses du Coran et de la Sunna ont plutôt montré que la célébration des anniversaires fait partie des innovations inventées dans la religion, et de l’imitation des ennemis d’Allah parmi les juifs, les chrétiens et les autres. Il est donc du devoir des musulmans de délaisser cette pratique, de s’en écarter, de réprouver ceux qui l’adoptent, de ne pas éditer ou diffuser ce qui encourage cette pratique ou qui sous-entend sa légitimité, que ce soit à la radio, dans les journaux ou à la télévision, conformément à la parole du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, dans le hadith authentique : « Quiconque innove dans notre religion une chose qui n’en fait pas partie, cette chose sera rejetée »1

ainsi que sa parole : « Quiconque commet un acte pour lequel un ordre de notre part n’a pas été donné, son acte sera rejeté. »2

Ce hadith a été rapporté par Muslim dans son Sahîh, et a été cité sans chaîne de rapporteurs (Mu’allaq) mais de façon catégorique par Al-Bukhârî. Dans le Sahîh de Muslim, d’après Jâbir, qu’Allah l’agrée, qui rapporte d’après le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, qu’il disait lors du prêche du vendredi :

« En outre, la meilleure des paroles est le livre d’Allah, et la meilleure des voies est la voie de Muhammad, prière et salut d’Allah sur lui , et les pires choses sont celles inventées, et toute innovation est un égarement. »3

Et les hadiths allant dans ce sens sont nombreux. De même, dans le Musnad d’Ahmad avec une bonne chaîne de rapporteurs d’après Ibn ‘Umar, qu’Allah les agrée, lui et son père, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit : « Quiconque imite un peuple en fait partie. »4

Dans les deux Sahîh, d’après Abû Sa’îd, qu’Allah l’agrée, le Prophète a dit : « Vous suivrez certes à la trace les voies de ceux qui vous ont précédés… »

et selon une autre version :

« Vous les suivrez empan par empan, et coudée par coudée… au point où même s’ils entraient dans le repaire d’un lézard vous y entreriez. »

Les Compagnons dirent : « Ô Messager d’Allah, s’agit-il des juifs et des chrétiens ? » Il répondit : « De qui d’autres pourrait-il s’agir ? »5

D’autres hadiths dans le même ordre d’idée indiquent l’obligation de prendre garde à ne pas ressembler aux ennemis d’Allah dans leurs festivités et autres. Donc, la plus honorable des créatures et la meilleure d’entre elles est notre Prophète Muhammad, prière et salut d’Allah sur lui. Malgré cela, il n’a pas fêté son anniversaire une seule fois durant sa vie. Ses Compagnons ne l’ont pas non plus fêté après lui, qu’Allah les agrée, ni ceux qui les ont suivis de la meilleure manière parmi les trois premières générations les plus méritantes. Si vraiment la célébration de son anniversaire, ou celui d’une autre personne avait été un bien, ces gens honorables nous auraient précédés dans sa pratique, et le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, l’aurait enseigné à sa communauté, l’y aurait encouragé ou l’aurait pratiqué lui-même. Ainsi, étant donné que rien de tout ça n’a eu lieu, nous en déduisons que la célébration des anniversaires fait partie des innovations inventées dans la religion qu’il faut délaisser et dont il faut se préserver, conformément aux ordres d’Allah, exalté soit-Il, et ceux de Son Prophète, prière et salut d’Allah sur lui.

De plus, certains savants ont affirmé que les premières personnes à avoir introduit la célébration des anniversaires sont les chiites fâtimides au quatrième siècle de l’Hégire. Certaines personnes se réclamant de la Sunna les ont suivis dans cette innovation, par ignorance et par imitation des chiites, des juifs et des chrétiens. Puis, cette innovation s’est propagée parmi les gens. Il est donc du devoir des savants musulmans de clarifier la loi d’Allah concernant ces innovations, de les réprouver, de mettre en garde les gens, en raison des conséquences néfastes qui en découlent, telles que la propagation des innovations et la disparition de la Sunna, l’imitation des ennemis d’Allah parmi les juifs, les chrétiens et autres sortes de mécréants qui ont l’habitude de célébrer de telles festivités. Les savants ont écrit des ouvrages à ce sujet, par le passé et à présent, et ils ont clarifié le décret d’Allah au sujet de ces innovations. Qu’Allah les récompense, et qu’Il nous permette de faire partie de ceux qui les suivent de la meilleure manière.

Ces quelques mots sont donc un rappel pour les lecteurs concernant cette innovation, afin que cette question soit claire pour eux. Il n’y a aucun doute qu’il est du devoir des responsables des gouvernements des Ministères de l’Information en particulier, de tous les états musulmans, d’interdire la diffusion de ces innovations, d’empêcher la propagande en leur faveur, ou la diffusion de ce qui sous-entend sa légitimité. C’est un devoir de prodiguer le conseil pour Allah et Ses serviteurs, et de remplir la mission qu’Allah nous a confiée concernant la réprobation du mal, afin de participer à l’amélioration de la situation des musulmans et la purification de ce qui contredit la Loi divine purifiée.

C’est Allah que nous invoquons, de par Ses plus beaux Noms et Ses Attributs les plus élevés, afin qu’Il améliore la situation des musulmans, qu’Il les aide à s’attacher fermement à Son Livre et à la Sunna de Son Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, et être vigilants envers tout ce qui contredit ces deux sources. Nous L’implorons aussi afin qu’Il améliore leurs dirigeants et qu’Il les aide à appliquer la loi d’Allah (Sharî’a) entre Ses serviteurs et à combattre tout ce qui la contredit. Il est certes Celui qui S’en charge et Il est Capable de toutes choses.

Et que la bénédiction et la paix soient sur notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.

Shaykh ‘Abdel-‘Aziz Ibn’Abdi-llâh ibn Bâz (Rahimahoullah)
Recueil de Fatwas et d’Articles Divers, vol. 4, page 81.

  1. Rapporté par Al-Bukhârî, chapitre de la réconciliation, n°2697 et Muslim, chapitre des jugements, n°1718.
  2. Rapporté par Al-Bukhârî, avec une chaîne de rapporteurs coupée à la base (Mu’allaq), chapitres des ventes et de l’attachement ferme au Coran et à la Sunna. Rapporté aussi par Muslim avec la chaîne de rapporteurs intégrale, chapitre des jugements, 1718-18.
  3. Rapporté par Muslim, chapitre de la prière du vendredi, n°867.
  4. Rapporté par Ahmad (2/50,92).
  5. Rapporté par Al-Bukhârî, chapitre des histoires des prophètes, n°3456 et Muslim, chapitre la science, n°2669.

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